Tous les parents souhaitent que leurs enfants n’aient jamais à faire face à l’intimidation. Que vous en ayez été vous-même victime et en portiez les séquelles psychologiques et physiques ou que vous ayez pris connaissance des conséquences dévastatrices qu’elle peut avoir en lisant ou en écoutant les nouvelles récemment, l’intimidation est devenue une réalité omniprésente pour bien des jeunes. En cette ère numérique, l’intimidation se poursuit bien au-delà des portes de l’école et peut envahir votre foyer sécuritaire grâce à la technologie. Que pouvez-vous donc faire pour protéger votre enfant contre l’intimidation, tant en ligne qu’à l’école ? Je discute plus loin des effets que peut avoir l’intimidation sur la santé mentale des enfants et je propose des moyens utiles pour soutenir votre enfant durant une période difficile.

Quel est l’effet de l’intimidation sur la santé mentale de mon enfant ?

Si vous avez remarqué des changements négatifs dans le comportement de votre enfant, c’est peut-être signe que quelqu’un l’intimide. Selon le Centre d’excellence de l’Ontario en santé mentale des enfants et des adolescents, la dépression, l’anxiété, les symptômes psychosomatiques, les pensées suicidaires et une faible estime de soi sont plus fréquents chez les jeunes qui sont victimes d’intimidation. Si vous ne savez pas comment ces symptômes se manifestent, je vous suggère de vous poser les questions suivantes :

  1. Est-ce que mon enfant semble de mauvaise humeur ou distrait ces temps-ci ?
  2. Mon enfant semble-t-il ne plus s’intéresser à ses activités préférées ?
  3. Mon enfant reste-t-il secret ou évite-t-il les questions sur l’école ?
  4. Mon enfant ne veut-il plus aller à l’école ?

Si vous observez des changements de comportement sans raison évidente, amorcez un dialogue ouvert avec votre enfant pour savoir si quelque chose de nouveau se passe dans sa vie. Le simple fait que votre enfant ne soit plus intéressé par une activité qu’il adorait avant ne signifie pas nécessairement qu’il subit de l’intimidation. Vous pouvez aussi vous adresser directement à l’école pour savoir si des incidents d’intimidation ont été signalés ou si votre enfant a de la difficulté.

Il est important de comprendre que votre enfant pourrait ne pas divulguer volontairement qu’il est victime d’intimidation parce qu’il a honte ou est gêné. Je vous recommande de bien peser vos paroles pour ne pas blâmer votre enfant, ce qui lui ferait encore plus honte ou le découragerait de dénoncer tout acte d’intimidation futur.

Comment puis-je soutenir mon enfant ?

Si votre enfant confirme qu’il subit de l’intimidation, vous pouvez améliorer la situation de bien des façons.

1. Informez l’école de votre enfant

Bien que les politiques varient d’une province à l’autre, en Ontario, l’école a l’obligation de signaler tout cas d’intimidation au parent / tuteur. L’école doit aussi discipliner tout élève trouvé coupable d’intimidation. Je vous encourage à discuter continuellement avec l’école de votre enfant pour assurer que des mesures soient prises et que la situation soit surveillée activement. 

2. Surveillez l’activité de votre enfant en ligne

Devant la cyberintimidation croissante, il est important que vous sachiez ce que votre enfant fait en ligne et avec qui. Cependant, il n’y a qu’un pas entre le suivi de l’activité de votre enfant en ligne et le non-respect de sa vie privée. Encouragez votre enfant à vous faire part de tout acte d’intimidation pour que vous puissiez l’aider à régler la situation. Je vous recommande d’avoir cette conversation de façon proactive au moment où votre enfant ouvre un nouveau compte sur les réseaux sociaux plutôt que de manière réactive après un incident.

3. Aidez-le à prendre de l’assurance

L’intimidation est souvent une question de domination envers une autre personne. En inscrivant votre enfant à un programme ou à une activité qui favorise la confiance en soi, par exemple un sport ou des cours d’arts, vous pouvez l’aider à bien se sentir et à canaliser son énergie vers des expériences positives. Ce regain d’assurance pourrait se manifester dans ses interactions avec l’intimidateur, et votre enfant pourrait être mieux en mesure de s’affirmer de façon saine sans attaquer son tyran.

4. Communiquez avec votre programme d’aide aux employés ou aux étudiants

Les nombreuses options de counseling, par exemple le counseling en ligne / vidéo ou par téléphone, offertes dans le cadre du service de santé mentale d’Aspiria peuvent aider votre enfant en cette période difficile. Nos conseillers peuvent enseigner à votre enfant des stratégies d’adaptation personnalisées qui conviennent à sa situation unique. Sachez que si votre enfant est mineur, vous pouvez communiquer avec le service de santé mentale en son nom. Si votre enfant a 16 ans ou plus, il peut appeler lui-même.

L’intimidation peut être un sujet délicat pour toutes les personnes concernées mais, avec du soutien, votre enfant pourra surmonter cette épreuve. Communiquez avec Aspiria dès aujourd’hui pour obtenir de l’aide !